Concours du Meilleur Ouvrier de France Sommellerie 2018. Avant cette élection tant attendue, nous avons souhaité en savoir plus sur ce prestigieux Concours. Comment est-il né ? Comment devient-on Meilleur Ouvrier de France ? Quels sont les compétiteurs de l’édition 2018 ?
L’esprit du Concours Un des Meilleurs Ouvriers de France est de valoriser les artisans ayant choisi la voie de l’excellence et de l’innovation dans leur métier.
Organisé pour la première fois en 1925, le Concours évalue la dextérité, les connaissances des techniques modernes et traditionnelles, le savoir-faire et la créativité des candidats dans plus de 200 métiers manuels (dans l’hôtellerie et la restauration, les accessoires de mode et de beauté, le bâtiment, le patrimoine et travaux publics, l’industrie, ou encore le bois et ameublement…).
Il est organisé tous les 3 à 4 ans par le COET (Comité d’organisation des expositions du travail) qui délivre, sous l’égide du Ministère de l’Education nationale, le diplôme Un des Meilleurs Ouvriers de France à chaque promotion. Les épreuves se déroulent généralement sur deux années avec des épreuves qualificatives la première année et les finales pendant la seconde.
Au terme de ce long cheminement et de tant d’efforts, le titre MOF est attribué en fonction de la moyenne des notes obtenues aux différentes épreuves. Il peut donc y avoir plusieurs lauréats, comme aucun, si personne n’a atteint la note requise pour le devenir !
MOF, tout un symbole mais pas seulement
Il faut un geste irréprochable, une organisation rigoureuse, mais aussi un mental et un physique solides pour surmonter les épreuves du concours. En effet, être élu un des Meilleurs Ouvriers de France, c’est avoir réussi un Concours exigeant qui a nécessité des heures de préparation en plus de son activité professionnelle, c’est recevoir la reconnaissance de sa profession et de la Nation. Mais c’est aussi être uni à ses pairs par des valeurs d’excellence professionnelle, d’innovation et de transmission.
” Les ambitions de notre Association sont simples, mettre en valeur tous nos métiers, ces métiers déjà mis en lumière par nos anciens qui nous ont tant apporté. Ces métiers qui sont la fierté de notre pays, il faut les faire connaître au grand public qui souvent ignore qu’une élite professionnelle des métiers ouvre ses portes pour offrir aux jeunes des formations peu proposées mais si valorisantes. ” – Jean-François Girardin, Président national de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France
Quels-sont les critères d'inscription?
Il faut être âgé d’au moins 23 ans à la date de clôture des inscriptions pour pouvoir participer au Concours MOF. Il est considéré comme l’aboutissement d’un continuum qui permet à un jeune de passer d’abord le Concours Un des Meilleurs Apprentis de France, puis les Olympiades des Métiers et enfin le Concours Un des Meilleurs Ouvriers de France.
Mof sommelLerie 2018 : 9 candidats sélectionnés pour la grande finale
Au mois de janvier dernier, suite aux épreuves éliminatoires, le jury, composé de 25 membres dont 9 meilleurs ouvriers de France et 3 meilleurs sommeliers du monde, Olivier Poussier, Serge Dubs et Philippe Faure-Brac par ailleurs Président de la classe Sommellerie, a sélectionné les 9 candidats qui participeront à la grande finale ! Celle-ci se tiendra le dimanche 30 septembre et lundi 1er octobre, dans le cadre prestigieux du château de Fonscolombe, hôtel 5 étoiles situé à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence.
Nous souhaitons une belle finale aux 9 compétiteurs !
Florian Balzeau (Le Gindreau, Saint-Médard) – Jonathan Bauer-Monneret (à son compte, Canada) – Camille Gariglio (Hôtel de Ville B.Violier, Crissier) – Eric Goettelmann (Groupe Bernard Loiseau) – Jean-Baptiste Klein (Restaurant 64°, Kaysersberg) – Pascaline Lepeltier (associée Racines, New-York) – Florent Martin (Hôtel George V, Paris) – Pierre Vila-Palleja (Le Petit Sommelier, Paris) – Nicolas Vialettes (Taillevent Paris).
> Pour en savoir plus sur le déroulement des épreuves qualificatives de l’édition 2018 :
L’édition 2018 du concours a battu un record de candidatures : 70 candidats ont participé, venus de la France entière, et aussi de l’étranger pour deux d’entres eux (l’un travaille à New-York, l’autre en Afrique du Sud), alors qu’ils étaient une 60aine lors de la précédente édition. Un chiffre qui progresse, preuve en est que le secteur connaît une belle dynamique !
Les épreuves se sont déroulées sur deux jours au Lycée Georges Frêche de Montpellier.
La première journée, les candidats ont commencé par répondre à 3 épreuves écrites.
La première était une dégustation d’un vin rouge à l’aveugle (Domaine Sérol, Côte Roannaise – 100% gamay) et de deux spiritueux. Les candidats devaient les identifier en français et donner un accord avec un plat en anglais.
La seconde épreuve était un questionnaire de 40 questions de culture générale et professionnelle, et 5 questions sur une carte des vins erronée.
Pour la dernière épreuve, les candidats devaient identifier 10 lieux liés au vin selon un diaporama et citer la région d’appellation associée.
Le deuxième jour, suite à un tirage au sort, les candidats ont été répartis sur 3 ateliers pratiques.
Dans un premier temps, les candidats devaient servir un vin rouge et un Rivesaltes à la pipette, à une table de deux personnes. La difficulté était de servir 8 centilitres de Rivesaltes avec la pipette. Sachant que peu de candidats ont l’habitude de l’utiliser.
Dans un second temps, les candidats devaient réaliser la préparation d’un service et s’occuper de la gestion d’un commis. En un temps limité, ils devaient vérifier la cave à vin, les bouteilles, la verrerie et les carafes, en fonction du déjeuner du jour.
Pour finir, les candidats ont été évalués sur l’harmonie des mets et des vins. Ils devaient commenter l’accord entre un fromage Valençay affiné et un verre de fine de Bourgogne. La difficulté était de dénoncer l’accord et proposer autre chose.
Source : Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France