Saviez-vous qu’une étiquette de champagne donne de précieuses indications ? On retrouve sur l’étiquette les mentions obligatoires concernant l’origine du vin ainsi que son élaboration, ainsi que d’autres mentions informatives. Où le champagne est-il produit et par qui, quel est le type du champagne, quel est le dosage, en quelle année le dégorgement a-t-il été effectué ? Voici un décryptage pour bien lire une étiquette de champagne !
Les différentes étapes pour lire une étiquette de champagne
La première étape dans la lecture d’une étiquette est l’apparition du mot CHAMPAGNE, qui vous garantit la provenance. Les maisons de Champagne ne sont pas contraintes d’apposer AOC. En effet, le champagne est en lui même une appellation d’origine contrôlée. (1)
Ensuite, on lit clairement le nom du producteur ou de la marque. Les grandes maisons l’indiquent fièrement. (2)
La loi oblige également les maisons de Champagne à préciser le lieu d’élaboration du champagne. (3)
Le dosage, c’est à dire le nombre de grammes de sucre par litre, doit aussi apparaître sur l’étiquette ou la contre-étiquette. Ce dosage varie selon les types de champagnes. À titre d’exemple, le brut sera entre 8g et 12g de sucre par litre, quand au Non Dosé, il est sans sucre ajouté.
Certaines indications non obligatoires mais intéressantes peuvent également apparaître, sur l’étiquette ou la contre-étiquette, comme les échelons des crus champenois : Grand Cru, Premier Cru et Autres Crus. Cependant, cette échelle est fortement contestée. Les compositions des cuvées doivent apparaître : Blanc de Blancs, Blanc de Noirs, Millésimé… (4) Ou encore la date de dégorgement qui permet de connaître le temps de vieillissement dont a bénéficié la cuvée dans les caves de la maison de Champagne.
La mention légale “La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant” n’est pas obligatoire mais fortement conseillée.
Sur la grande majorité des bouteilles, on peut voir la mention “Produit de France” (5) apportant une confirmation supplémentaire sur l’origine du produit.
Les différentes catégories de Maisons
Enfin sur l’étiquette ou sur la contre-étiquette, tout dépend des préférences de la maison, on peut voir des initiales qui se réfèrent à la catégorie professionnelle de la maison. Il existe 7 catégories :
NM : Négociant manipulant. Il s’agit d’une personne physique ou morale qui, en plus des raisins issus de ses propres vignes, si elle en possède, achète des raisins, des moûts ou des vins et assure leur élaboration dans ses locaux.
RM : Récoltant manipulant. Il assure l’élaboration, dans ses locaux, des seuls vins issus de sa récolte.
RC : Récoltant-coopérateur. Il livre des raisins issus de sa récolte à sa coopérative puis reprend de sa coopérative des moûts ou des vins en cours d’élaboration ou prêts à êtres commercialisés.
CM : Coopérative de manipulation. Elle élabore, dans ses locaux, les vins provenant des raisins de ses adhérents.
SR : Société de récoltants. Elle élabore les vins provenant de la récolte de ses membres appartenant à la même famille et les commercialise.
ND : Négociant distributeur. Il achète des vins en bouteilles terminées sur lesquelles il appose, dans ses locaux, un étiquetage.
MA : Marque d’acheteur. L’élaborateur, qu’il soit négociant, récoltant ou coopérative, vend des bouteilles terminées et habillées à la marque du client acheteur des bouteilles.
Contrairement à l’étiquette, la contre-étiquette n’est pas obligatoire. Elle apporte simplement des informations supplémentaires concernant le champagne ainsi que la maison. Dans certains cas, la contre-étiquette donne des notes explicatives, des accords met et vin, des indications sur les cépages ou encore des recommandations pour la dégustation. Plus encore, ce moyen de communication peut comporter : une traduction multilingue, une photo, une signature ou même, un QR code et devient le lien vers une réalité augmentée.
Crédits Photos Maison Veuve Clicquot et Maison Krug